[CR][LOOONG] Un grand moment de Port’nawak….
Publié : 24 sept. 2020 13:42
Au siècle dernier, quand j’étais petit, que les rézosocios s’appelaient usenet et n’acceptaient pas les images, nous empêchant de faire vivre "en live" nos virées, on avait coutume de rédiger au retour des « CR » , des "Compte-Rendus", pour narrer à nos proches les anecdotes, tranches de rigolades ou autres aventures extra-ordinaires qui avaient pu parsemer notre WE…
Puis le temps a passé, les sorties se sont multipliées, le verbe est devenu ringard, s’effaçant devant l’image, Instagram et ses filtres ont englouti les écrits, et cet usage a fini par sombrer corps et âme dans les oubliettes de l’internet…
Pourtant, le WE que l’on vient de vivre avec mes compagnons de route, sous une météo telle qu’elle a contraint nos smartphones a rester planqués au fond des poches, mérite qu’on le conte, tant il a été mémorable, et a su, à notre corps défendant, rassembler sur 2 jours tout ce qui fait l’âme des sorties motos, cette pratique qui ne survivra pas au XXIème siècle, mais qui pourtant est quand même une putain d'usine à souvenirs !!
=== UNE IDEE SIMPLE, A LA BASE ===
Basique même. On n’avait pas inventé l’eau chaude.
Une dizaine de moto se filant rencard aux portes d’Alès un samedi matin pour aller enquiller gaiment de la chevrette cévenole, suivie, pour les plus pistards de la bande, d’une journée au Pôle Mécanique le lendemain.
Bon, plus la date approchait, plus la météo nous promettait une belle rincée, (« Episode Cévenol », en patois local), mais Même-pas-Peur et Ranafout, on nous avait déjà fait le coup en juin dernier, et N106 effondrée ou pas, on avait su surfer sur la boue cevenole et slalomer entre les nuages.
. . .
Alors, mode « t’inquiète c’est pas 3 nuages qui vont nous arrêter », rdv maintenu, tout le monde est présent, même ceux qui n’ont pas de combinaison de pluie
A part la SXV qui fait exception, toute la gamme KTM ou presque est représentée :
Myriam et Alain sur leurs 690 SM respectifs, Jean-Marc en Duke 890R, Pierre en 950 SM, Rémi en 950 SMR, Phil en 1290 SDR, et Jean-Louis en 1290 S/ADV, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets
=== SAUF QUE FORCEMENT, RIEN N’EST SIMPLE (sinon c’est pas drôle) ===
Le ciel est gris mais le sol sec, ne perdons pas de temps, gaz !
Ou presque…
Parce qu’un bonne balade en KTM commence toujours par un peu de mécanique… et que la 950 SMR de Rémi refuse de démarrer…..
Bon, câbles, batteries, et broaaaap c’est reparti !
En KTM on bricole beaucoup, certes, mais on repart toujours, et c’est bien là ce qui compte.
(un jour je vous détaillerai le concept guzziste de la Panne Non Immobilisante)
Allez, Event #1, soldé.
« Séb, c’est dans combien la prochaine pompe ?
- 70 km.
- Parfait. Il me reste dans les 60 km d’autonomie, ça va le faire. Assez perdu de temps. Gaz !
- Ah. Euh. Ok… comme tu sens ! »
Bon ben gaz alors !
Petite route cevenole bien viroleuse, bien humide, bien grasse, la SXV virevolte à merveille, tout le monde se réveille tranquillement, et voilà que ça enquille pendant au moins, pfiouuuuu.. 8 km !, jusqu’à ce qu’on me fasse signe
« Séb Séb Séb arrête toi, ta moto fume de partout, t’as une durite percée ! »
Oh pinaise c’est quoi encore ce bordel ?
Effectivement, le moteur de la SXV est crépi d’huile….
Elle aura tenu 8 km sans faire ch*er….. un amour de SXV et un réceptacle à sarcasmes d’un fort beau gabarit, ma foi !
Bon, faute de Constant c’est Rémi qui se coltine le rôle de « Back-Up Mécano de Séb », et après rapide inspection il semble que l’huile vienne du bocal récupérateur qui déborde. Niveau d’huile excessif. (la moto sort de révision). Ouf.
Bon, le temps de polluer les sols cévenols en vidangeant tant bien que mal l’excès d’huile par terre, et nous voilà repartis !
.
.
Je surveille mon niveau à chaque intersection, croisant les doigts pour ne pas me crépir le pneu d’huile refoulée, mais finalement ça tient et je n’en entendrai plus parler de la matinée.
Ouf.
Event #2, soldé.
On reprend la route, et on profite, sans le savoir encore, de nos derniers moments de calme.
. .
Peu après Saint Privat, on commence à chopper quelques grosses gouttes.
« Même pas peur / Ranafout » Pawaaaa !, on dégaine nos combis (enfin.. ceux qui en ont!), et zou, gazzons sous la pluie…
Enfin, la pluie… Nous on pensait que c’était la pluie…Mais quand t’as les éclairs qui commencent à te péter à 50m de toi en te déchirant les oreilles, que l’eau recouvre le pneu, et que les arbres se mettent à traverser la route, c’est plus tout à fait « la pluie », en fait. C’est un p*tain d’épisode cévenol sa mère qui est en train de te péter en plein sur la tronche !!!!
30 secondes de pause pour essayer de savoir s’il est plus malin de rester stoïque sous la drache (parce que forcément, les abribus, au fin fond des Cévennes, t’imagines bien….), ou si on la joue à la Robbie Maddison et que nous aussi on tente de rider la wave !
Bon, tant qu’à périr noyé, autant que ce soit le c*l sur la selle.. ça sera plus noble… Alors gaz !
Saint-Germain-de-Calberte est à moins de 10 km, il y a un bar et une station essence, au moins on pourra regarder les essais du MotoGP là bas !
On repart donc pour les 8 km les plus mémorables, les plus incroyables (mais clairement pas les plus reposants) depuis je ne sais plus quel siècle…. A traverser les rivières qui elles-même traversent la route, à coller le bas-coté gauche pour ne pas passer sous la cascade qui bouche quasiment toute la chaussée, à mettre du gaz dans une flaque maronnasse géante en espérant que l’effet gyroscopique l’emporte sur le courant… et que le fond ne réserve pas de mauvaise blague…. et tout ça bien sûr avec ce fin filet d’eau qui quitte le casque et se glisse sous la combarde pour venir couler le long du coup… c’est tellement magique….
"Mais au fait Séb, pourquoi « 8 km », puisque tu nous a dit que St-Germain-de-Calberte était à 10 km ? »
Ben parce que 8 km…. c’est tout ce qu’il restait à Rémi comme autonomie dans la SMR..
(vous vous rappelez, 70 km de RB, 60 km d’autonomie, toussa…)
Et voilà donc le pauvre Rémi en panne sèche (mouarf) à l’attaque de la montée finale vers Saint-Germain, sous le déluge dantesque…
Nous v'la bien....
« Tiens bon mon pote ! On monte à la station, on te ramène 3l, on est là dans 15 mn ! »
Note pour plus tard :
Quand tu vois « Station Essence » sur ton GPS, pensez à vérifier l'astérisque ‘Ouverte le samedi ».
Nous voilà donc à Saint-Germain, toujours sous le déluge (mais au moins abrités par le toit de la station) devant une station essence… fermée !
Avec un pote en rade sous la pluie à 2 km de là, et un SXV à qui il reste pas plus de 30 km d’autonomie….
Le bonheur
Bon allez, GPS
« Nearest station ?"
- Le Collet, 21 km de mini route, 35 mn si t’es un homme ! »
J’ai le choix ? Non ? Bon. Ben c’est parti !
Et là, je me revois en 2008 avec mon pote Benjamin, au Rallye du Dourdou. Sous le déluge, sur les routes de m*rde, trempé, rêvant d’un bon bain chaud, sauf que tu n’a pas le choix. Il faut avancer. A tout prix. Sans mollir, sans tomber, sans se perdre. Sans rien lâcher, parce qu’à 40 km de là t’as un pote sous la flotte, sans combarde, qui est en train de chopper une pneumonie. Alors avec l’ami Pierre, on a enclenché le mode Rallye (ou le mode Survie, je ne sais plus trop), en on a pourri tout ce qui bouge… même le local en boitaroues, sur les feuilles mortes, sur les aiguilles de sapin, on l’a mis à l’amende. Un seul objectif : ramener de l’essence à Rémi le plus vite possible. Petite perte de l’avant, sucettes en veux-tu en voilà, mais le regard est loin devant, les gestes sont doux et concentrés, ça glisse mais ça avance, sans mollir…
(ce genre de route, si tu veux, mais sous le déluge et sur un tapis d'aiguilles et de feuilles mortes). .
Et 21 km plus loin, la station salvatrice. Ouf…
Comment ça, ouf ? T’es pas arrivé mon pote ! Il t’en reste encore 21+2 à te taper dans l’autre sens ! Alors tu te dépêches de remplis le bidon et tu remets ça, encore, et sans faiblir !!
Brapppp, c’est bon on a fait les recos à l’aller, on peut envoyer maintenant…. !
Big Up au passage à Pierre pour le rythme d’enfer qu’il met à tout ça, avec un bidon dans le dos qui plus est !!
Et tout ça pour… finalement retrouver Rémi au resto à Saint-Germain ! L'enfoiré
Pris en pitié par un local, il a finalement pu se faire remorquer jusqu’au village et se mettre à l’abri. Lui.
Ouf
Bon ben voilà, il est 1120, on est trempés jusqu’au slip… et si on se mettait à l’abri nous aussi ?
(A suivre.. On en est à samedi et il n'est même pas midi.. t'imagines bien que l'aventure n'est pas finie )
Puis le temps a passé, les sorties se sont multipliées, le verbe est devenu ringard, s’effaçant devant l’image, Instagram et ses filtres ont englouti les écrits, et cet usage a fini par sombrer corps et âme dans les oubliettes de l’internet…
Pourtant, le WE que l’on vient de vivre avec mes compagnons de route, sous une météo telle qu’elle a contraint nos smartphones a rester planqués au fond des poches, mérite qu’on le conte, tant il a été mémorable, et a su, à notre corps défendant, rassembler sur 2 jours tout ce qui fait l’âme des sorties motos, cette pratique qui ne survivra pas au XXIème siècle, mais qui pourtant est quand même une putain d'usine à souvenirs !!
=== UNE IDEE SIMPLE, A LA BASE ===
Basique même. On n’avait pas inventé l’eau chaude.
Une dizaine de moto se filant rencard aux portes d’Alès un samedi matin pour aller enquiller gaiment de la chevrette cévenole, suivie, pour les plus pistards de la bande, d’une journée au Pôle Mécanique le lendemain.
Bon, plus la date approchait, plus la météo nous promettait une belle rincée, (« Episode Cévenol », en patois local), mais Même-pas-Peur et Ranafout, on nous avait déjà fait le coup en juin dernier, et N106 effondrée ou pas, on avait su surfer sur la boue cevenole et slalomer entre les nuages.
. . .
Alors, mode « t’inquiète c’est pas 3 nuages qui vont nous arrêter », rdv maintenu, tout le monde est présent, même ceux qui n’ont pas de combinaison de pluie
A part la SXV qui fait exception, toute la gamme KTM ou presque est représentée :
Myriam et Alain sur leurs 690 SM respectifs, Jean-Marc en Duke 890R, Pierre en 950 SM, Rémi en 950 SMR, Phil en 1290 SDR, et Jean-Louis en 1290 S/ADV, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets
=== SAUF QUE FORCEMENT, RIEN N’EST SIMPLE (sinon c’est pas drôle) ===
Le ciel est gris mais le sol sec, ne perdons pas de temps, gaz !
Ou presque…
Parce qu’un bonne balade en KTM commence toujours par un peu de mécanique… et que la 950 SMR de Rémi refuse de démarrer…..
Bon, câbles, batteries, et broaaaap c’est reparti !
En KTM on bricole beaucoup, certes, mais on repart toujours, et c’est bien là ce qui compte.
(un jour je vous détaillerai le concept guzziste de la Panne Non Immobilisante)
Allez, Event #1, soldé.
« Séb, c’est dans combien la prochaine pompe ?
- 70 km.
- Parfait. Il me reste dans les 60 km d’autonomie, ça va le faire. Assez perdu de temps. Gaz !
- Ah. Euh. Ok… comme tu sens ! »
Bon ben gaz alors !
Petite route cevenole bien viroleuse, bien humide, bien grasse, la SXV virevolte à merveille, tout le monde se réveille tranquillement, et voilà que ça enquille pendant au moins, pfiouuuuu.. 8 km !, jusqu’à ce qu’on me fasse signe
« Séb Séb Séb arrête toi, ta moto fume de partout, t’as une durite percée ! »
Oh pinaise c’est quoi encore ce bordel ?
Effectivement, le moteur de la SXV est crépi d’huile….
Elle aura tenu 8 km sans faire ch*er….. un amour de SXV et un réceptacle à sarcasmes d’un fort beau gabarit, ma foi !
Bon, faute de Constant c’est Rémi qui se coltine le rôle de « Back-Up Mécano de Séb », et après rapide inspection il semble que l’huile vienne du bocal récupérateur qui déborde. Niveau d’huile excessif. (la moto sort de révision). Ouf.
Bon, le temps de polluer les sols cévenols en vidangeant tant bien que mal l’excès d’huile par terre, et nous voilà repartis !
.
.
Je surveille mon niveau à chaque intersection, croisant les doigts pour ne pas me crépir le pneu d’huile refoulée, mais finalement ça tient et je n’en entendrai plus parler de la matinée.
Ouf.
Event #2, soldé.
On reprend la route, et on profite, sans le savoir encore, de nos derniers moments de calme.
. .
Peu après Saint Privat, on commence à chopper quelques grosses gouttes.
« Même pas peur / Ranafout » Pawaaaa !, on dégaine nos combis (enfin.. ceux qui en ont!), et zou, gazzons sous la pluie…
Enfin, la pluie… Nous on pensait que c’était la pluie…Mais quand t’as les éclairs qui commencent à te péter à 50m de toi en te déchirant les oreilles, que l’eau recouvre le pneu, et que les arbres se mettent à traverser la route, c’est plus tout à fait « la pluie », en fait. C’est un p*tain d’épisode cévenol sa mère qui est en train de te péter en plein sur la tronche !!!!
30 secondes de pause pour essayer de savoir s’il est plus malin de rester stoïque sous la drache (parce que forcément, les abribus, au fin fond des Cévennes, t’imagines bien….), ou si on la joue à la Robbie Maddison et que nous aussi on tente de rider la wave !
Bon, tant qu’à périr noyé, autant que ce soit le c*l sur la selle.. ça sera plus noble… Alors gaz !
Saint-Germain-de-Calberte est à moins de 10 km, il y a un bar et une station essence, au moins on pourra regarder les essais du MotoGP là bas !
On repart donc pour les 8 km les plus mémorables, les plus incroyables (mais clairement pas les plus reposants) depuis je ne sais plus quel siècle…. A traverser les rivières qui elles-même traversent la route, à coller le bas-coté gauche pour ne pas passer sous la cascade qui bouche quasiment toute la chaussée, à mettre du gaz dans une flaque maronnasse géante en espérant que l’effet gyroscopique l’emporte sur le courant… et que le fond ne réserve pas de mauvaise blague…. et tout ça bien sûr avec ce fin filet d’eau qui quitte le casque et se glisse sous la combarde pour venir couler le long du coup… c’est tellement magique….
"Mais au fait Séb, pourquoi « 8 km », puisque tu nous a dit que St-Germain-de-Calberte était à 10 km ? »
Ben parce que 8 km…. c’est tout ce qu’il restait à Rémi comme autonomie dans la SMR..
(vous vous rappelez, 70 km de RB, 60 km d’autonomie, toussa…)
Et voilà donc le pauvre Rémi en panne sèche (mouarf) à l’attaque de la montée finale vers Saint-Germain, sous le déluge dantesque…
Nous v'la bien....
« Tiens bon mon pote ! On monte à la station, on te ramène 3l, on est là dans 15 mn ! »
Note pour plus tard :
Quand tu vois « Station Essence » sur ton GPS, pensez à vérifier l'astérisque ‘Ouverte le samedi ».
Nous voilà donc à Saint-Germain, toujours sous le déluge (mais au moins abrités par le toit de la station) devant une station essence… fermée !
Avec un pote en rade sous la pluie à 2 km de là, et un SXV à qui il reste pas plus de 30 km d’autonomie….
Le bonheur
Bon allez, GPS
« Nearest station ?"
- Le Collet, 21 km de mini route, 35 mn si t’es un homme ! »
J’ai le choix ? Non ? Bon. Ben c’est parti !
Et là, je me revois en 2008 avec mon pote Benjamin, au Rallye du Dourdou. Sous le déluge, sur les routes de m*rde, trempé, rêvant d’un bon bain chaud, sauf que tu n’a pas le choix. Il faut avancer. A tout prix. Sans mollir, sans tomber, sans se perdre. Sans rien lâcher, parce qu’à 40 km de là t’as un pote sous la flotte, sans combarde, qui est en train de chopper une pneumonie. Alors avec l’ami Pierre, on a enclenché le mode Rallye (ou le mode Survie, je ne sais plus trop), en on a pourri tout ce qui bouge… même le local en boitaroues, sur les feuilles mortes, sur les aiguilles de sapin, on l’a mis à l’amende. Un seul objectif : ramener de l’essence à Rémi le plus vite possible. Petite perte de l’avant, sucettes en veux-tu en voilà, mais le regard est loin devant, les gestes sont doux et concentrés, ça glisse mais ça avance, sans mollir…
(ce genre de route, si tu veux, mais sous le déluge et sur un tapis d'aiguilles et de feuilles mortes). .
Et 21 km plus loin, la station salvatrice. Ouf…
Comment ça, ouf ? T’es pas arrivé mon pote ! Il t’en reste encore 21+2 à te taper dans l’autre sens ! Alors tu te dépêches de remplis le bidon et tu remets ça, encore, et sans faiblir !!
Brapppp, c’est bon on a fait les recos à l’aller, on peut envoyer maintenant…. !
Big Up au passage à Pierre pour le rythme d’enfer qu’il met à tout ça, avec un bidon dans le dos qui plus est !!
Et tout ça pour… finalement retrouver Rémi au resto à Saint-Germain ! L'enfoiré
Pris en pitié par un local, il a finalement pu se faire remorquer jusqu’au village et se mettre à l’abri. Lui.
Ouf
Bon ben voilà, il est 1120, on est trempés jusqu’au slip… et si on se mettait à l’abri nous aussi ?
(A suivre.. On en est à samedi et il n'est même pas midi.. t'imagines bien que l'aventure n'est pas finie )